Les GES et l’incinération
L’incinération des matières résiduelles est également émettrice de GES, transformant la majorité des matières carbonées (papier, carton, résidus verts et alimentaires, plastique, etc.) en CO2. Par contre, du point de vue des inventaires de GES, seules les émissions de CO2 provenant de l’incinération des matières carbonées d’origine fossile (ex. : plastique, caoutchouc) doivent être considérées. Leur ampleur dépend de la composition en carbone de ces matières. Le CO2 biogénique, provenant de l’incinération des matières organiques, n’est pas inclus. Les émissions de N2O générées par l’incinérateur, qui peuvent être très importantes en équivalent CO2 avec la combustion de résidus riches en azote (ex. boues ou résidus de table), doivent également être comptabilisées alors que les émissions de méthane restent négligeables (Environnement Canada, 2012b; Villeneuve et Dessureault, 2011).
Le tableau 2 ci-dessous confronte l’étendue des émissions de GES par rapport aux trois modes d’élimination en plus de la collecte des matières résiduelles. Il faut toutefois garder à l’esprit que cette comparaison est basée sur des hypothèses générales.
Tableau 2 : Ampleur des émissions de GES pour chaque mode de disposition
a Taux de formation en CO2 équivalent pour une tonne de matières disposées (selon la base de calcul).
b Les gammes de valeurs représentent, au meilleur de nos connaissances, des conditions typiques d’exploitation rencontrées par les municipalités.
c Veuillez noter que le CO2 contenu dans le gaz d’enfouissement n’est pas comptabilisé dans les protocoles de quantification (CO2 biogénique, soit provenant de la biomasse). De plus, les LES n’existant plus depuis 2009, ces données sont fournies ici à des fins de comparaison.
d Matière organique = résidus alimentaires et résidus verts.
e Matière biodégradable = papiers, cartons, résidus alimentaires, résidus verts, bois.
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