La gestion

Ces mesures sont possibles au niveau de la gestion et de la spécification des véhicules :

• Avoir des véhicules multifonctions permet de réduire le nombre de véhicules, en misant sur l’utilisation d’un seul véhicule à plusieurs fins. En voici un exemple à la Ville de Montréal, mais qui pourrait être applicable à une plus petite municipalité.
• Utiliser des pompes hydrauliques pour actionner un vérin sur un véhicule muni d’un chasse-neige ou d’un épandeur pour sable et sel
• Pour les réservoirs servant à l’arrosage des arbres et fleurs en saison estivale, recenser les types de systèmes existants sur le marché et se poser cette question : la pompe doit-elle être branchée sur la prise de puissance (PTO) ? Si non, choisir un système en conséquence (ex. : petite pompe électrique ou à gaz) considérant qu’un branchement sur la PTO utilise le moteur principal du véhicule et entraîne une plus grande consommation de carburant
• Se munir d’un système de chauffe-cabine pour éviter la marche au ralenti l’hiver, et d’un système de climatisation pour éviter la marche au ralenti l’été. Le MTQ a produit une liste des technologies, comprenant celles qui visent à éviter la marche au ralenti, qui sont admissibles à un financement dans le cadre de son Programme d’aide gouvernementale à l’amélioration de l’efficacité énergétique dans le transport routier, ferroviaire et maritime (PEET).
• Lors de l’achat d’un véhicule, prévoir qu’il soit muni d’une sortie d’un système de puissance hydraulique (soit de prise de force ou PTO). Ceci consiste en une pièce mécanique permettant de transmettre la force d’un moteur vers un outil mécanique, grâce à la rotation d’un arbre cannelé sur lequel il vient s’emboîter. Elle est caractérisée par une vitesse de rotation et un couple. À noter que sur les véhicules lourds, le PTO est communément incorporé au véhicule. Par contre, si des accessoires supplémentaires sont ajoutés, il faut s’assurer que le couple distribué par la prise de force est de bonne capacité.

Les principaux aspects à considérer sont :

• la compatibilité avec la fonction du véhicule
• le coût de carburant pour la vie utile du véhicule
• les coûts d’entretien (en fonction de la technologie)
• la valeur de revente des véhicules

Il est également important de penser aux spécifications ajustables des véhicules, c’est-à-dire des ajustements mineurs ou des fonctions à programmer par un mécanicien, qui améliorent la performance globale du véhicule. Le comité interne de la municipalité a un rôle important dans cette étape puisqu’il peut soumettre une rétroaction au mécanicien par rapport à ces ajustements, qui pourront alors être bonifiés au besoin.

Outils mis à la disposition des municipalités :

La première étape est de définir les conditions d’opération du véhicule : type de transport (urbain, régional, longue distance) et type de charge (poids maximal versus volume maximal). Il faut déterminer le type d’équipement nécessaire pour répondre aux conditions spécifiques d’opération. Pour obtenir des renseignements sur les performances d’un véhicule, il y a plusieurs bonnes sources d’information, telles que l’expérience d’autres municipalités ou conducteurs(trices), les données des manufacturiers, mais aussi les articles et les évaluations publiés dans des magazines spécialisés ou sur Internet. Les concessionnaires ont également des connaissances et des outils non négligeables pour aider au processus de décision. L’Office de l’efficacité énergétique de Ressources naturelles Canada recense sur son site Internet plusieurs outils d’aide à la décision pour le choix d’un véhicule éconergétique adaptés aux besoins de la municipalité.

Pour une municipalité qui voudrait pousser plus loin, il serait pertinent d’effectuer un suivi de ses véhicules en utilisant les informations recueillies en service, notamment à l’aide d’un ou plusieurs système(s) embarqué(s) afin d’analyser de façon plus précise les comportements et besoins des véhicules et ainsi choisir des spécifications qui correspondent à son contexte.

À ne pas oublier que le MTQ a produit une liste des technologies, comprenant celles qui visent à éviter la marche au ralenti, qui sont admissibles à un financement dans le cadre de son Programme d’aide gouvernementale à l’amélioration de l’efficacité énergétique dans le transport routier, ferroviaire et maritime (PEET).