Valorisation énergétique

Selon le principe des 3RV-E, la réduction à la source devrait être priorisée pour une stratégie de gestion durable suivie des programmes de réemploi et recyclage. Ces pratiques devraient être encouragées avant de procéder à l’élimination des matières non réutilisables et non réutilisées. Leur valorisation énergétique intervient alors à ce stade.

Le projet de valorisation est intimement lié au schéma de collecte des matières appliqué par la municipalité. Dans l’éventualité où une collecte sélective à deux voies est maintenue (matières recyclables et déchets mélangés, voir figure 3), la valorisation thermique des déchets mélangés peut être considérée (incluant principalement l’incinération avec cogénération, la gazéification et la pyrolyse). Les procédés de valorisation thermique ont le potentiel de transformer les matières thermodégradables (ex. : résidus alimentaires et verts, plastiques) en une forme d’énergie réutilisable (ex. : chaleur, électricité, combustible gazeux). D’autre part, si la municipalité décide d’instaurer une collecte sélective à trois voies (matières organiques putrescibles, matières recyclables et déchets mélangés), d’autres opportunités de valorisation biologique s’ouvrent à elle, ce qui inclut principalement le compostage et la biométhanisation des matières organiques putrescibles (figure 3). Les déchets mélangés de cette collecte sélective comprenant surtout des matières inorganiques sont quant à eux éliminés ou, comme alternative, valorisés par un procédé thermique.

Une installation de traitement thermique de matières résiduelles peut être reconnue comme une opération de valorisation énergétique si elle satisfait les critères de reconnaissance édictés par le MDDEFP. Les critères de reconnaissance retenus seront basés principalement sur le dernier paragraphe de l’article 53.4.1 de la Loi sur la qualité de l’environnement et la Politique québécoise de gestion des matières résiduelles. Les exigences supplémentaires toucheraient principalement les matières visées et la gestion des résidus post-traitement.

La reconnaissance se ferait sur une base volontaire et certains avantages seront dévolus aux installations reconnues.

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Figure 3 :          Procédés de valorisation des matières résiduelles disponibles (adaptée de l’UMQ, 2008)