Mettre en œuvre les mesures d’efficacité énergétique selon le principe des 3R
Il permet d’évaluer les actions selon une logique des 3R, s’apparentant à celle utilisée pour la gestion des matières résiduelles mais qui ici est propre à l’efficacité énergétique : la réduction à la source, la récupération et le remplacement. Ceci, afin de prendre les décisions les plus efficaces possible.
Figure 3 : Cadre des 3R en efficacité énergétique
Source: AQME, 2011
En soi, une mesure d’efficacité énergétique ne sera profitable que si toutes les étapes de réflexion suivantes ont été considérées:
1- Réduction à la source : Il s’agit de travailler principalement sur les comportements, c’est-à-dire se poser les bonnes questions pour réduire la consommation d’énergie, définir les bonnes pratiques, sensibiliser, faire de l’entretien préventif et prédictif, etc. Il est très peu question de dépenses en équipement lorsque l’on parle de réduction à la source.
2- Récupération : Il s’agit de définir les besoins et les pertes d’énergie en faisant ce qu’on appelle un « bilan énergie », puis d’établir les projets potentiels qui permettraient de récupérer les pertes pour répondre aux besoins d’autres installations. Les dépenses en équipement concernent principalement des échangeurs de chaleur (échangeurs à plaques, roues thermiques, etc.).
3- Remplacement : Une fois que la demande en énergie a été réduite à la source et que les possibilités de récupération d’énergie ont été épuisées, le remplacement peut être considéré. Il peut s’agir d’un remplacement d’équipement ou, de l’énergie traditionnelle par des énergies renouvelables. Les dépenses en équipement sont principalement pour remplacer des équipements inefficaces (ex. : conversion de luminaires) ou des équipements en fin de vie.
En pratique, et avec une approche intégrant ce cadre des 3R, une réduction de la consommation d’énergie de près de 25 % peut être atteinte.
Exemple démontrant la nécessité de procéder selon une approche « 3R » :
Si un bâtiment alimenté à l’énergie géothermique n’est pas isolé et que des mesures comportementales des utilisateurs du bâtiment n’ont pas été mises en œuvre, celui-ci n’atteint pas son potentiel d’efficacité énergétique. Le bâtiment est alimenté avec des énergies renouvelables, ce qui veut dire que le 3e R de la hiérarchie est appliqué, mais pas le 1er et le 2e R, mettant à risque de vider les puits géothermiques plus vite que prévu, diminuant ainsi la rentabilité du projet. |
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