Empreinte carbone d’une infrastructure routière

L’empreinte carbone est une déclinaison de l’analyse du cycle de vie (ACV) pour un seul impact environnemental : les GES. Elle est de plus en plus utilisée dans l’industrie pour évaluer les phases de la vie d’un produit ou d’un service qui sont les plus génératrices de GES. Dans ce chapitre, l’empreinte carbone est utilisée pour identifier les postes clés d’émissions de GES pour les infrastructures de transport routier afin de hiérarchiser les efforts en fonction des potentialités de gains.

Ceci étant dit, il convient de définir le cycle de vie d’une infrastructure de transport routier. La figure 1 illustre ce point. Une quatrième phase, qui serait la reconstruction et représente une réhabilitation majeure existe, mais cette option n’a pas été prise en compte dans le présent document.

Figure 1 : Cycle de vie d’une infrastructure de transport routier

En termes d’émissions de GES, les différentes phases du cycle de vie peuvent être isolées. La figure 2 présente les caractéristiques d’un contournement autoroutier de 15 kilomètres ; il ne s’agit pas une référence absolue mais la situation représente une tendance. La répartition entre les phases est spécifique à chaque infrastructure et peut être déterminée par le calcul de l’empreinte carbone.

En milieu urbain, avec des artères collectrices et locales, la situation est plus complexe puisqu’il s’agit d’axes routiers plus ouverts aux échanges des déplacements pour tous les modes, y compris le vélo et la marche à pied. La situation urbaine se présente en opposition aux autoroutes qui sont construites avec des accès limités. La répartition des émissions de GES en fonction des usages de cette voirie municipale y reste cependant semblable, comme décrit ci-après.

Figure 2 : Émissions de GES d’un contournement autoroutier de 15 kilomètres – synthèse par phase du projet (Source : CETE, 2009)

Ces ordres de grandeur constituent un préalable utile dans l’optique d’évaluer et de hiérarchiser les actions pour la réduction des émissions de GES. Cette figure nous informe donc sur la prépondérance notable de la phase d’utilisation de l’infrastructure de transport et de l’intérêt à y concentrer les efforts en vue de réduire les émissions de GES. Néanmoins, l’ensemble des actions pertinentes, toutes phases du cycle de vie confondues, sera passée en revue dans les sections suivantes.