Procédés de valorisation biologique – Efficacité énergétique et GES | AQME

Les procédés biologiques sont strictement adaptés pour le retour au sol (recyclage) de la biomasse humide impliquant du point de vue municipal les matières suivantes :

• Boues issues de stations d’épuration des eaux usées (STEP);
• Boues de fosses septiques;
• Résidus alimentaires;
• Résidus verts.

Afin d’obtenir un produit de qualité, les intrants doivent être faiblement (ou pas du tout) contaminés de matières non biodégradables (dites corps étrangers ou contaminants) qui pourraient également occasionner des difficultés opératoires. Or, seule une collecte sélective à trois voies incluant une collecte des résidus alimentaires séparés permet d’obtenir une matière organique putrescible relativement « propre » ce qui requiert une logistique de collecte avancée, notamment lorsqu’il s’agit d’une collecte résidentielle de troisième voie où chaque foyer a son propre contenant de matières organiques putrescibles. Cependant, le tamisage des composts matures demeure nécessaire pour enlever un maximum de corps étrangers. Quant aux digestats, ils ne peuvent être épandus directement aux sols que si les teneurs finales en corps étrangers respectent les teneurs limites permises. À des fins préventives,et , selon la technologie choisie, une collecte séparée des résidus verts devrait être mise en place afin de s’assurer que les résidus alimentaires ne sont pas mélangés avec ceux-ci.

Nous décrivons ici deux procédés de valorisation biologique, soit le compostage et la biométhanisation (aussi appelée digestion anaérobie). Ces deux procédés impliquent l’action de microorganismes qui consomment la matière organique putrescible. La masse de solides s’en trouve par le fait même réduite. La matière résultante ainsi stabilisée ne se décomposera pas librement dans la nature en relâchant des GES. Le compostage et la biométhanisation ne sont ni plus ni moins que des réactions naturelles contrôlées.