Les matières résiduelles et boues municipales


Les matières résiduelles et boues municipales
La gestion des matières résiduelles est un des défis d’importance pour les municipalités locales et les municipalités régionales du Québec. L’enfouissement des matières résiduelles est un procédé encore utilisé aujourd’hui, mais qui tendra à disparaître par nécessité de s’adapter à une réalité environnementale, de même qu’économique et sociale. Les principales motivations pour ce changement radical incluent la pollution engendrée par cette pratique, la rareté des ressources, l’emplacement des lieux d’enfouissement techniques (LET) et le syndrome « pas dans ma cour » des citoyen(ne)s, puis les nouvelles technologies existantes.La réalisation d’une gestion efficace, cohérente et durable des matières résiduelles est un processus qui demeure complexe. Il se doit d’être intégré, stratégique et planifié afin d’en assurer le bon fonctionnement. Il se doit également de prendre en compte les ressources évitées (remplacement), de même que la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre (GES) qui en découlent. On n’a qu’à penser à la consommation de carburant liée au transport et à la perte de l’énergie potentielle contenue dans les matières résiduelles lorsqu’elles sont enfouies. De plus, l’enfouissement est responsable d’une grande partie des émissions de GES pour ce secteur.

Dans le présent chapitre, les sujets suivants seront abordés afin de permettre aux municipalités québécoises d’être mieux outillées pour orienter leur gestion des matières résiduelles et profiter des économies d’énergie et réductions d’émissions de GES possibles :

  • Un portrait de la gestion des matières résiduelles au Québec
  • Les enjeux d’une gestion durable des matières résiduelles et les éléments à considérer pour orienter les choix
  • Les opportunités d’économie d’énergie et de réduction des émissions de GES possibles avec les technologies de valorisation existantes

Ce chapitre s’allie à la Politique québécoise de gestion des matières résiduelles adoptée pour la première fois par le gouvernement québécois en 1989. La logique d’intervention prescrite par la plus récente version de cette politique est basée sur la hiérarchisation des 3RV-E : Réduction à la source, Réemploi, Recyclage, Valorisation matière, Valorisation énergétique et Élimination (voir figure 2). La Politique prévoit la mise en œuvre de mesures qui permettront de contribuer à l’atteinte des objectifs du Plan d’action sur les changements climatiques et de ceux de la Stratégie énergétique du Québec.

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Les experts derrière ce chapitre

Comité d’experts

Ingénierie de bioprocédés, ing. Ph.D. David Lacasse
David Lacasse
Groupe Berlie-Falco
Professeur-chercheur, chimiste Marc Olivier
Marc Olivier
CTTÉI
Ingénieur en qualité de l'air Simon Piché
Simon Piché
SNC-Lavalin inc.

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